RÉSUMÉ
La recherche s’est faite sur les
caractéristiques socio-économiques et techniques de la pisciculture dans la
localité. Les données furent collectées à l’aide d’un questionnaire
semi-structuré auprès de 93 pisciculteurs repartis dans 3 arrondissements
(Bertoua I, Bertoua II et Mandjou). De la même manière, les observations
directes ont été effectuées. Il ressort de ceci que la pisciculture est
pratiquée à 84,9% par les hommes en majorité chrétiens (93,5%) dont la tranche d’âge la plus représentée
est celle de 40-60 ans (50,5%). Les
enquêtés étaient tous au moins à l’école
primaire et la plupart
n’appartient à aucune coopérative légale portant le nom de leur
activité (57%) et ne bénéficient ni des conseils (43%), ni des subventions (90%). Les produits de pisciculture sont
destinés à la vente et à l’autoconsommation. Parmi les pisciculteurs, 75,3%
possèdent des fermes de grossissement et
des étangs de barrage (83,9%) qui s’alimentent à 92,4% par des plans d’eau. En
ce qui concerne les espèces élevées on y
retrouve Oreochromis niloticus ;
Heterotis niloticus; Clarias gariepinus ; Parachana obscura ; Hemichromis fasciatus. La polyculture Oreochromis niloticus / Heterotis niloticus est pratiquée à
36,6% et la monoculture Oreochromis
niloticus à 27,9% avec un cycle
variant de 6 à 36 mois, les étangs sont fertilisés à l’aide des fientes de
poules (33,3%) ; des fèces de porc (16,1%) ; des drèches de brasserie
(6,5%) et les compostiéres (27,9%). Le poisson est vendu au bord de l’étang.
Les charges moyennes des pisciculteurs s’élevaient à 436298 FCFA ; les
recettes quant à elles étaient de 816380 FCFA avec un bénéfice moyen de 380082
FCFA. Les contraintes majeures
furent l’insuffisance de moyens financiers (31,2%); le manque de suivi technique (15,1%); le
manque de formation professionnelle (13%) ; la rareté des alevins (29%);
les problèmes fonciers (2,2%) ; les problèmes d’alimentation (5,4%) et
l’insuffisance de la main d’œuvre (5,4%).
Mots
clés: socio-économiques, technique, pisciculture.